Les acteurs de l’ESS, représentés par ESS France et son président Benoît Hamon, ont vivement critiqué la baisse de 25 % du budget alloué à l’économie sociale et solidaire dans le projet de loi de finances pour 2025. Cette coupe budgétaire est perçue comme une forme d’humiliation, en particulier par rapport à d’autres secteurs économiques qui ne subissent pas de telles réductions. ESS France met en garde contre les conséquences sociales, économiques et démocratiques de cette mesure, qui risque de fragiliser davantage les petites structures de l’ESS déjà affectées par la diminution des soutiens locaux. Les entreprises et organisations de l’ESS, qui représentent un pilier des solidarités de proximité, pourraient être contraintes de supprimer des emplois et de cesser certaines activités, au détriment des populations les plus vulnérables.

De son côté, Paul Midy, député, a présenté un rapport budgétaire pour l’ESS proposant une augmentation de 25 % du budget ESS pour 2025. Ce rapport s’articule autour de trois grandes ambitions : renforcer le soutien de l’État aux acteurs de l’ESS, valoriser leur contribution à la société en les intégrant pleinement dans le droit commun, et lancer un plan de mobilisation nationale sur dix ans. Parmi les propositions de Midy figurent l’allègement de la taxe sur les salaires pour les structures non lucratives, la création d’un fonds de soutien à l’innovation sociale, et la mise en place d’une loi de programmation. Ces mesures visent à répondre aux besoins financiers de l’ESS et à garantir son développement durable.

A suivre …